Avec 76100 tonnes de matières actives commercialisées en 2004, la France est le 3e consommateur mondial de pesticides et le 1er consommateur européen (30% des quantités totales utilisées). Les fongicides représentent la moitié de ce volume, les herbicides un tiers. Les insecticides ne représentent, en masse, que 3% et les produits divers 14%.
La vigne, les céréales (blé et orge) et le maïs sont les cultures les plus consommatrices de pesticides. Elles utilisent respectivement 51 %, 26 % et 13 % du total des produits phytosanitaires épandus.
Ces substances sont soumises à une autorisation de mise sur le marché relativement stricte basée à la fois sur des données relatives à leur efficacité et à l'évaluation du risque sanitaire et environnemental.
Certaines molécules, et en particulier les herbicides, sont cependant retrouvées, au sein des ressources aquatiques.
Ce constat met en évidence la complexité des processus et facteurs à l'origine des pollutions, diffuses notamment, tant liées à l'action humaine (travail du sol, cultures, pratiques phytosanitaires), qu'aux conditions naturelles (sol, climat, relief, occupation du sol).
La recherche de solutions passe à la fois par une amélioration des outils d'évaluation du risque avant la mise sur le marché et par la mise en place de programmes d'action pertinents, concernant la réduction des usages et de la toxicité des molécules, mais aussi la limitation des transferts et de l'impact associé.